Michi
Himeno
(années
2010)
-
Interview
de
Michi
Himeno,
animatrice
dans
l'anime
de
Saint
Seiya.
Publiée
en
mars
2012
dans
le
Saint
Seiya
Pia.
-
Traduction
du
japonais
vers
le
français
par
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que
de
copier
ailleurs.
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Les
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rédaction.
Merci
de
ne
pas
en
recopier
des
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Traduction
Les
cheveux
d'Athéna
ont
été
difficiles
à
dessiner.
Shingo
Araki
faisait
confiance
à
Michi
Himeno
en
ce
qui
concerne
les
personnages
féminins
et
la
laissait
donc
souvent
en
charge
de
ces
designs.
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
1)
Racontez-nous
comment
vous
en
êtes
arrivée
à
travailler
à
Araki
Production.
Himeno :
Tout
a
commencé
quand
j'ai
regardé
la
série
animée
"Babel
2"
(1973)
et
me
suis
rendue
compte
que
les
dessins
de
l'épisode
3
étaient
différents
de
ceux
des
deux
premiers
épisodes.
Ce
fut
alors
une
révélation
pour
moi:
« Les
épisodes
dans
lesquels
Shingo
Araki
se
charge
de
l'animation
sont
supers !
Tout
change
en
fonction
de
la
personne
qui
dessine ! ».
Et
à
partir
de
là
je
me
suis
mise
à
prêter
attention
à
qui
dessinait
tel
ou
tel
épisode.
A
la
base,
j'aime
aussi
bien
les
mangas
que
les
animes,
et
je
voulais
donc
être
mangaka
ou
animatrice
afin
de
pouvoir
dessiner.
Mais,
le
métier
de
mangaka
est
très
diffcile.
Je
me
suis
donc
dite
qu'en
étant
animatrice,
il
me
suffirait
de
savoir
dessiner
et
que
ça
suffirait
à
peu
près
pour
que
je
m'en
sorte.
J'ai
ensuite
téléphoné
à
la
Toei
Dōga
(aujourd'hui
Toei
Animation)
afin
d'obtenir
des
informations
pour
entrer
en
contact
avec
Araki
Production,
et
ils
me
les
ont
données.
À
l'époque
les
gens
étaient
beaucoup
moins
pointilleux
(rires).
2)
Quelle
est
la
première
oeuvre
sur
laquelle
vous
avez
travaillé ?
Himeno :
J'ai
réalisé
des
intervalles
(dōga)
dans
"UFO
Robo
Grendizer"
(1975).
À
cette
époque,
les
animateurs
commençaient
leur
carrière
en
travaillant
sur
des
intervalles.
Mais
mes
premiers
plans-clé
ont
aussi
été
sur
Grendizer
(rires).
A
l'époque,
Araki
Pro
était
un
petit
studio
de
8
personnes,
dont
certaines
travaillaient
chez
elles.
Mais
Shingo
Araki
demandait
à
ce
que
nous
soyons
tous
capables
de
toucher
à
tout.
C'était
pareil
pendant
la
diffusion
de
Saint
Seiya,
lorsque
l'on
terminait
les
plans-clé,
on
aidait
ensuite
aux
intervalles.
Le
planning
était
très
rude
à
l'époque
de
Versailles
no
Bara
(1979).
Il
était
fréquent
en
ce
temps-là
que
les
animes
voient
leur
diffusion
reportée
pour
retransmettre
du
baseball
à
la
place.
Cependant,
s'il
pleuvait,
les
retransmissions
des
matchs
étaient
annulées,
et
les
épisodes
étaient
alors
bien
diffusés.
Et
donc
je
m'en
excuse
auprès
des
fans,
mais
je
priais
pour
qu'il
fasse
beau
(rires).
3)
De
quelle
manière
vous
êtes-vous
réparti
les
designs
de
personnages
avec
Shingo
Araki ?
Himeno :
Nous
travaillions
ensemble
sur
les
sketchs
en
nous
renvoyant
la
balle:
« Ne
serait-ce
pas
mieux
en
changeant
ça
ici ? »,
« ce
serait
plus
cool
en
faisant
ça ».
Une
fois
parvenus
à
un
conscensus,
le
design
était
reporté
sur
le
manuscrit
final.
Je
me
chargeais
aussi
des
dernières
touches
sur
ce
manuscrit
final.
Par
exemple,
pendant
l'étape
préparatoire,
Shun
avait
une
solide
carrure,
mais
je
lui
ai
fait
un
corps
plus
fin
au
moment
de
dessiner
le
manuscrit
final.
Comme
c'était
un
personnage
qui
avait
tendance
à
se
faire
sauver
par
son
frère
aîné
Ikki,
ce
genre
d'apparence
semblait
plus
approprié.
Mais
il
a
fini
par
renvoyer
une
image
un
peu
trop
féminine,
et
en
fonction
de
la
manière
de
le
dessiner
au
niveau
des
hanches
ou
bien
encore
en
fonction
du
jeu
de
l'interprète,
il
arrivait
malencontreusement
qu'il
ait
complètement
l'air
d'être
une
femme.
La
première
fois
que
j'ai
vu
Shun
lancer
sa
chaîne
dans
le
manga,
je
me
suis
demandée
s'il
s'agissait
d'une
sorte
de
délinquant
(rires).
Après
tout,
Shiryū
avait
un
tatouage
(rires).
Design
de
Shun
pendant
le
chapitre
Hadès.
Michi
Himeno
pense
que
cette
manière
de
dessiner
le
personnage,
différente
de
la
série
TV,
doit
aussi
être
un
point
intéressant
pour
les
téléspectateurs.
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
4)
Auriez-vous
un
souvenir
de
character
design
particulièrement
difficile ?
Himeno :
Comme
au
début
le
premier
manga
relié
de
Saint
Seiya
n'était
même
pas
encore
sorti,
il
a
fallu
travailler
avec
des
pages
arrachées
du
Shōnen
Jump.
Le
producteur
Hatano
nous
a
alors
dit
qu'il
voulait
que
les
personnages
soient
vieillis
de
deux
ou
trois
ans.
Et
du
coup,
j'ai
donné
au
groupe
de
Seiya
des
carrures
de
collégiens,
à
l'exception
d'Ikki
qui
a
quant
à
lui
reçu
une
carrure
de
lycéen.
Au
niveau
du
design,
Saori
et
Shun
nous
ont
semblés
assez
problématiques,
car
leurs
visages
se
ressemblaient.
Nous
avons
donc
changé
quelques
détails
afin
de
permettre
de
les
différencier
aisément
à
l'écran.
Sinon,
le
fait
que
l'identité
du
Pope
soit
au
début
restée
un
mystère
nous
a
causé
quelques
tracas.
Après
tout,
au
début
c'est
quelqu'un
de
bon,
mais
il
est
ensuite
remplacé
en
cours
d'histoire
par
son
mauvais
frère
cadet
mauvais.
Et
l'opening
aussi
le
présentait
comme
le
méchant
de
service
(rires).
Au
début,
nous
avions
fait
des
designs
de
Cloths
correspondant
globalement
au
manga,
mais
nous
avons
recommencé
et
modifié
ça
selon
le
désir
du
sponsor
Bandai.
Bandai
nous
a
spécifié
de
produire
des
apparences
plus
attirantes
visuellement.
C'est
au
cours
de
cette
étape
que
notre
studio
a
eu
l'idée
de
faire
des
sortes
de
jupes
enserrant
les
hanches.
En
fait
au
temps
de
l'antiquité
grecque,
les
hommes
portaient
vraiment
des
sortes
de
jupes
nommées
"chitons".
Sinon,
on
a
aussi
remplacé
les
diadèmes
de
Seiya
et
de
ses
compagnons
par
des
casques
intégraux,
mais
il
semblerait
qu'il
y
ait
eu
de
nombreux
animateurs
ayant
eu
des
difficultés
à
cause
de
ce
design.
Comme
il
ne
s'agissait
que
d'une
tête
de
cheval
un
peu
modifiée,
il
suffisait
pourtant
de
pouvoir
dessiner
un
cheval.
-
Mettez
un
lien
vers
cette
page
plutôt
que
de
copier
ailleurs.
5)
Vous
avez
également
réalisé
le
design
de
Robot-Satan
dans
Danguard
A
(1977),
n'est-ce
pas ?
Himeno :
Ca
c'est
parce
que
nous
étions
censés
toucher
à
tout
(rires).
Comme
j'ai
un
petit
frère,
je
l'avais
souvent
regardé
jouer
avec
diverses
maquettes
plastique,
et
je
comprenais
donc
sans
problémes
les
agencements
de
roues
et
autres
mécanismes.
C'est
pourquoi
je
n'ai
jamais
ressenti
de
doutes
quant
à
mes
capacités
pour
les
designs
d'éléments
mécaniques.
J'ai
d'abord
conçu
les
Cloths
un
peu
comme
des
espèces
de
mechas,
puis
ai
peu
à
peu
réarrangé
les
lignes
jusqu'à
obtenir
quelque
chose
qui
puisse
être
posé
sur
le
corps
d'un
humain.
Ikki
dans
le
chapitre
Hadès,
plus
mûr
qu'il
ne
l'était
dans
la
série
TV.
On
peut
également
voir
un
dessin
de
lui
enfant
en
train
de
tenir
Shun
dans
ses
bras.
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
Design
de
Thanatos.
Michi
Himeno
a
réalisé
tous
les
designs
à
partir
du
milieu
du
chapitre
Elysion
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
6)
Y
a-t-il
des
personnages
qui
vous
ont
donné
du
mal
à
animer ?
Himeno :
Athéna
et
Shiryū.
En
fait,
les
personnages
aux
cheveux
longs
sont
assez
pénibles
à
animer.
En
revanche,
des
personnages
chauves
comme
Tatsumi
sont
bien
plus
plaisants
à
faire
(rires).
Sinon,
Kiki
était
un
personnage
très
agréable
à
dessiner.
7)
Pourriez-vous
nous
parler
des
Saint
exclusifs
de
l'anime ?
Himeno :
Les
Ghost
Saints
de
Geist
ont
été
conçus
à
l'image
des
monstres
envoyés
par
les
Shockers
(ndt:
ennemis
dans
Kamen
Rider)
(rires).
Docrates
et
le
Crystal
Saint
se
sont
vus
affubler
d'une
cape
couvrant
leurs
corps
afin
d'évoquer
l'imagerie
grecque,
mais
en
réalité
c'était
également
pour
faciliter
le
travail
des
animateurs.
Les
Gold
Cloths
exigeaient
de
faire
des
dessins
complexes,
mais
la
présence
de
capes
dans
leurs
dos
nous
a
soulagés.
Parce
que
bon,
qu'il
s'agisse
d'un
animal
mignon
ou
d'un
personnage
comique,
le
prix
d'un
plan
reste
le
même
(rires).
Nous
avions
des
roughs
de
Masami
Kurumada
pour
certains
personnages
des
films.
Si
nous
avons
ajouté
des
fourrures
sur
les
personnages
dans
"l'ardent
combat
des
dieux",
c'était
afin
de
leur
donner
on
côté
viking.
Shigeyasu
Yamauchi,
réalisateur
sur
de
nombreux
films
et
épisodes
de
Saint
Seiya,
a
vraiment
un
talent
incroyable
quant
à
la
manière
de
mettre
en
place
l'action.
Il
a
aussi
été
réalisateur
sur
la
première
partie
du
chapitre
Hadès
ainsi
que
sur
d'autres
films,
et
Shingo
Araki
a
produit
de
nombreuses
scènes
d'animation
pour
lui
à
ces
occasions.
Shigeyasu
Yamauchi
et
Yoshihiko
Umakoshi,
en
charge
du
character
design
de
Saint
Seiya
Omega,
ont
travaillé
ensemble
sur
Casshern
Sins.
Cette
oeuvre
comporte
non
seulement
la
mise
en
scène
des
pasages
d'action
de
Yamauchi,
mais
aussi
l'animation
de
Yoshihiko
Umakoshi,
qui
renforce
merveilleusement
le
tout.
Umakoshi
a
dès
ses
débuts
été
un
animateur
talentueux.
8)
Qu'avez-vous
ressenti
lorsque
vous
avez
appris
que
le
chapitre
Hadès
allait
être
adapté
et
que
vous
auriez
à
nouveau
l'occasion
de
dessiner
du
Saint
Seiya.
Himeno :
Je
me
suis
dite
« je
savais
bien
que
ça
finirait
par
arriver »
(rires).
Saint
Seiya
a
continué
à
être
diffusé
à
l'étranger
après
que
sa
diffusion
se
soit
terminée
au
Japon,
et
des
messages
de
fans
étrangers
ont
tout
le
temps
continué
à
arriver
chez
Araki
Production
et
ailleurs
alors
que
la
franchise
s'était
totalement
arrêtée
au
Japon.
Il
est
arrivé
que
des
fans
français
parcourent
toute
cette
distance
afin
de
venir
visiter
le
studio
Araki
Pro
ou
la
Toei.
Ils
ont
appris
le
japonais
avec
cette
oeuvre
et
parviennent
à
communiquer
avec
des
bribes
de
mots.
Comme
le
jeu
des
seiyuus
japonais
est
particulièrement
surexpressif,
il
arrive
qu'à
l'étranger
les
animes
japonais
soient
diffusés
à
la
télévision
en
japonais,
avec
des
sous-titres,
car
les
téléspectateurs
étrangers
sont
insatisfaits
des
doublages
dans
leurs
langues
respectives.
Ceux-ci
arrivent
aussi
à
chanter
les
génériques
en
japonais.
Bien
entendu,
ça
ne
se
passe
pas
toujours
comme
ça,
et
il
est
arrivé
que
je
reçoive
soudain
un
appel
en
anglais
provenant
du
Mexique.
Comme
je
ne
peux
pas
discuter
en
anglais,
je
me
suis
contentée
de
répondre
« I
am
japanese
only,
sorry. »
(sic)
et
ai
aussitôt
raccroché
(rires).
Je
me
suis
vraiment
sentie
désolée
pour
cette
personne.
L'image
à
droite
montre
la
séquence
d'animation
utilisée
pour
un
des
eyecatchs
de
la
série
TV.
On
y
voit
clairement
que
Seiya
et
3
autres
de
ses
compagnons
sont
tels
des
collégiens
tandis
que
Ikki
fait
figure
de
lycéen
et
que
les
adversaires
ont
des
proportions
d'adultes.
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
-
Mettez
un
lien
vers
cette
page
plutôt
que
de
copier
ailleurs.
9)
Y
a-t-il
eu
des
choses
qui
ont
changé
lors
de
la
réalisation
du
chapitre
Hadès,
comme
par
exemple
le
passage
au
numérique ?
Himeno :
Nous
sommes
passés
au
numérique
pour
les
touches
finales
depuis
la
seconde
moitié
de
la
série
de
1996
de
"Ge
Ge
Ge
no
Kiatarō",
mais
jouer
sur
la
largeur
des
lignes
comme
nous
le
faisions
au
pinceau
dans
l'ancien
Saint
Seiya
est
devenu
assez
pénible
à
reproduire.
Un
problème
avec
les
scanners
est
qu'il
arrive
que
l'on
ne
puisse
pas
scanner
les
dessins
si
les
traits
ne
sont
pas
uniformes.
Lorsque
je
veux
absolument
faire
des
traits
épais,
je
rajoute
deux
lignes
en
bordure
de
la
première
et
je
spécifie
que
cet
espace
doit
être
rempli
de
couleur
noire.
Peut-être
reviendrai-je
à
mon
ancienne
façon
de
dessiner
si
les
performances
des
scanners
finissent
par
s'améliorer...
En
contrepartie,
l'imagerie
numérique
permet
d'ajouter
de
nombreux
effets
qui
n'existaient
pas
autrefois,
et
la
qualité
d'image
a
indubitablement
été
tirée
vers
le
haut.
Lorsque
nous
avons
commencé
le
character
design
sur
le
chapitre
Hadès,
j'ai
trouvé
que
nos
anciens
designs
n'étaient
plus
adéquats.
Imparfaits.
Même
si
nous
avions
remonté
les
âges
dans
les
designs
de
la
série
TV
à
l'époque,
les
proportions
semblaient
malgré
tout
hors
phase
avec
celles
des
véritables
japonais
d'aujourd'hui,
plus
grands
qu'autrefois.
Les
setteis
des
Gold
Saints
du
chapitre
Hadès
continuent
à
suivre
les
designs
de
la
série
TV,
mais
les
nouvelles
versions
des
Gold
Saints
en
Surplis
dessinées
à
cette
occasion
diffèrent
quelque
peu
de
leurs
versions
en
tant
que
Golds.
J'ai
par
exemple
dessiné
le
Surplis
des
Poissons
avec
son
porteur
correct
mais
l'ancien
settei
utilisait
en
revanche
un
homme
standard.
Autrefois,
il
arrivait
que
nous
ne
sachions
pas
exactement
comment
les
personnages
seraient
censés
être
lorsque
nous
dessinions
les
character
sheets.
Les
visages
d'une
partie
des
Gold
Saints
restait
un
mystère
total
pour
nous.
10)
Des
designs
sans
trop
connaître
l'apparence
exacte
du
personnage.
Ceci
s'est
aussi
vu
avec
les
jouets
de
l'époque
(Saint
Cloth
Series).
Himeno :
Ces
jouets
étaient
incroyablement
populaires
à
l'époque,
et
à
mon
avis
la
raison
en
était
cette
possibilité
de
faire
passer
les
armures
d'une
forme
portée
à
une
forme
d'objet.
Comme
Shingo
Araki
et
moi
nous
retrouvions
aussi
chargés
des
dessins
des
boîtes,
ce
fut
assez
éreintant.
En
fait,
le
responsable
de
Bandai
nous
choisissait
systématiquement
pour
faire
ces
dessins,
et
ce,
quoi
qu'il
arrive.
Plus
c'est
devenu
populaire,
et
plus
la
quantité
de
travail
a
augmenté.
Pour
être
honnête,
j'ai
poussé
un
soupir
de
soulagement
lorsque
la
série
TV
s'est
terminée
(rires).
Un
des
personnages
de
l'Hades
Jūnikyū-hen,
Myū
du
Papillon,
dessiné
par
Michi
Himeno.
C'est
parmi
les
Spectres
celui
qui
a
possède
la
silhouette
la
plus
gracieuse.
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
11)
Préférez-vous
travailler
sur
du
design,
ou
sur
l'animation,
comme
la
réalisation
de
plans-clé ?
Himeno :
J'aime
les
deux,
et
quoi
qu'il
en
soit,
j'aime
dessiner.
C'est
également
un
crédo
de
Shingo
Araki
mais
je
pense
que
dans
le
monde
de
l'animation
japonaise,
si
l'on
a
de
beaux
dessins
à
afficher,
le
public
acceptera
que
l'on
se
permette
de
stopper
l'animation
un
moment.
Et
lorsqu'il
s'agit
de
bouger,
là
il
faut
y
aller
sans
retenue.
Ce
changement
total
de
rythme
est
très
beau.
Apparemment,
prendre
le
temps
d'annoncer
le
nom
d'un
personnage
qui
vient
soudain
d'apparaître
ou
marquer
une
légère
pause
avant
les
transformations
dans
les
programmes
de
tokusatsu
sont
des
choses
mal
acceptées
à
l'étranger.
Du
point
de
vue
de
la
réalisation,
marquer
des
pauses
est
un
élément
culturel
japonais
particulier
qui
provient
du
Nō
et
du
Kabuki.
Ce
genre
de
pause
est
très
apprécié
par
le
public
japonais.
Bien
sûr,
des
anime
tels
que
ceux
de
Disney,
dans
lesquels
tout
bouge
constamment,
jusqu'aux
extrémités
des
cheveux
ou
des
queues,
sont
également
merveilleux,
et
je
trouve
que
les
environnements
créés
sont
eux
aussi
magnifiques.
Ils
sont
réalisés
dans
un
contexte
qui
leur
offre
une
grande
liberté.
Ces
derniers
temps,
divers
travaux
de
production
pour
les
animes
japonais
sont
confiés
à
des
studios
étrangers,
et
tout
comme
il
y
a
des
gens
doués
et
d'autres
moins
doués
chez
les
équipes
japonaises,
des
différences
se
marquent
et
le
nombre
de
gens
talentueux
augmente.
J'ai
l'impression
que
les
gens
d'Asie
vont
produire
un
travail
de
plus
en
plus
brillant.
C'est
un
peu
la
même
chose
que
dans
le
cas
de
la
confection
de
vêtements.
Au
final,
cela
devient
surtout
une
question
de
travail
personnel,
et
l'on
ne
peut
se
contenter
de
faire
« juste
ce
qu'il
faut »,
au
risque
de
perdre
la
confiance
des
gens.
Il
vaut
mieux
étudier
de
toutes
ses
forces
afin
d'augmenter
peu
à
peu
son
niveau.
Maintenir
la
qualité
est
bien
sûr
important,
mais
dans
le
cas
d'un
anime
TV
,
il
y
a
aussi
un
planning
à
respecter.
Shingo
Araki
faisait
toujours
de
son
mieux,
jusqu'au
bout
de
ses
forces,
afin
de
préserver
cette
qualité.
Lorsque
je
regardais
travailler
Shingo
Araki,
penché
sur
son
bureau,
je
voyais
une
personne
en
train
faire
un
travail
très
difficile
mais
avec
une
grande
sincérité.
12)
Quel
genre
d'oeuvre
est
Saint
Seiya
pour
vous ?
Himeno :
C'est
une
oeuvre
qui
a
continué
d'exister
dans
le
monde
après
la
fin
de
la
diffusion
au
Japon,
et
je
n'aurais
jamais
imaginé
travailler
aussi
longtemps
dessus.
Ça
reste
pour
toutes
ces
raisons
une
oeuvre
très
chère
à
mon
coeur.
Il
faut
bien
avouer
que
les
scènes
d'animation
dans
lesquelles
les
Saints
se
battaient
vêtus
de
leurs
Cloths
étaient
difficiles
à
dessiner,
et
que
le
travail
de
directeur
d'animation
n'était
pas
facile
si
l'on
cherchait
à
conserver
un
certain
niveau
de
qualité.
De
nombreux
personnages
comportaient
un
grand
nombre
de
traits,
et
pour
couronner
le
tout,
les
ombres
et
reflets
étaient
aussi
légion.
Même
en
tant
qu'animatrice,
je
pense
que
c'est
vraiment
une
oeuvre
incroyable.
Et
je
pense
que
la
raison
pour
laquelle
Saint
Seiya
reste
si
aimé
est
parce
que
nous
avons
pu
communiquer
cet
enthousiasme
aux
fans,
cette
volonté
de
produire
tous
ces
dessins
sans
pour
autant
sacrifier
la
qualité.
Le
Silver
Saint
Misty
du
Lézard
est
lui
aussi
un
personnage
possédant
des
traits
effeminés.
Il
réapparait
vêtu
d'un
Surplis
dans
l'Hades
Jūnikyū-hen.
(ndt:
image
présente
sur
la
page
d'origine)
Fin
de
traduction