Interviews/Pegasus Box/Kōzō Morishita

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Traduction par Archange. Évolution de la mise à page par Saint Alphazero.


Pegasus Box (21/12/2002).
Couverture du livret.
Interview 01, Series Director, Kōzō Morishita (pages 6 et 7).
  • Interview de Kōzō Morishita, réalisateur en chef de la série de 1986, des épisodes 01 à 99, puis producteur pendant les épisodes 100-114. Parue en décembre 2002 dans la Pegasus Box.
  • Traduction du japonais vers le français par Archange.
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Traduction

Kōzō Morishita (années 2010)

1) Pour commencer, dites-nous de quelle façon vous avez été impliqué dans Saint Seiya.

Morishita : En fait, juste avant cette oeuvre j'avais travaillé sur la production étrangère "Transformers - Le Film". À l'époque, le yen était faible, et le budget conséquent, ce qui avait permis de produire une oeuvre plus "extravagante" qu'à l'accoutumée. En parlant de budget, celui-ci était tel que nous ne pouvions l'épuiser, et nous avons ainsi produit des dessins de haute qualité, et pu expérimenter de nombreuses choses hors des scènes de combat. Le temps alloué à la production avait également été long, et cette expérience m'a fait réfléchir à de nombreuses choses sur la production d'oeuvres animées, et je me suis dit qu'il serait bien de pouvoir insuffler une telle énergie dans une production destinée au Japon. Et c'est pourquoi lorsque les discussions ont commencé autour du projet Saint Seiya, j'ai repensé à ceci et me suis décidé à chambouler toutes les habitudes. Du point de vue personnel, de mon âge et de ma carrière, c'est le projet sur lequel je me suis le plus investi. Le dynamisme se ressent dès l'opening. De nos jours, les Computer Graphics et de nombreuses autres techniques ont vu le jour, mais je pense qu'il reste difficile de reproduire le tonus de ce générique. Mais pour ce générique, j'avais largement dépassé le budget prévu (rires).


2) Comment vous y êtes-vous pris vis-à-vis de ce projet ?

Morishita : J'ai commencé par lire l'œuvre originale afin de repérer les points attirants pour le lecteur et les ai rapidement trouvés. Sans aller jusqu'à parler d'affinité naturelle avec Saint Seiya, je me suis dit qu'une telle oeuvre allait me permettre de faire mûrir toutes les expériences que j'avais accumulées jusque là à travers d'autres productions. Mais malgré tout, quand j'ai vraiment commencé à me mettre à la tâche, je me suis retrouvé confronté à de nombreuses difficultés.

Saint Seiya représentait un style d'action tout à fait nouveau, ce qui a demandé beaucoup de réflexion. Contrairement à des animes comme ceux de sport, il n'y avait aucun exemple auquels se référer. « Comment un Pegasus Ryūsei Ken doit-il être représenté ? ». Voilà le genre de questions que nous devions résoudre, et j'ai enchaîné les réunions avec Shingo Araki, character designer, et Tadao Kubota, directeur artistique, alors que nous poursuivions la production du premier épisode. De mon côté, j'étudiais entre chaque réunion le théâtre occidental ainsi que le théâtre historique japonais.

Un point sur lequel je me suis montré intransigeant était l'animation de la série. Dans les dessins de Masami Kurumada, même les cheveux font ressentir les émotions tapies dans les personnages. Et je voulais conserver la puissance de l'œuvre originale en l'adaptant en anime. Et en fait, l'animation des cheveux m'obsédait encore plus que celle des personnages.


3) Pensez-vous aussi que la profusion de couleurs utilisées dans cet anime le démarquait particulièrement ?

Morishita : C'était le but recherché. Je voulais un large emploi des contrastes afin de définir un nouveau format d'animation. Et c'est pourquoi j'ai voulu que les Cloths aient encore un troisième niveau d'ombres en plus de leurs deux dégradés. Les coloristes s'y sont d'abord opposés, mais je ne voyais pas comment produire ma vision sans cela. Grâce à cette œuvre, le point de vue sur la colorisation des animes a ensuite changé. Une grande attention a aussi été donnée aux décors. Je pense que c'est grâce à ces nombreux points que même de nos jours, cet anime ne semble pas avoir tellement vieilli.
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4) À la base, ce projet visait une très jeune audience, mais avez-vous eu conscience de vous être écarté de la cible d'origine ?

Morishita : En effet, nous visions un très jeune public avec ce projet. Mais comme nous désirions de la haute qualité, l'œuvre obtenue semble probablement faite pour un public plus âgé que celui d'origine. Et dès le début de la production, le staff souhaitait aussi rester dans le ton du manga. C'est après l'épisode 8 que j'ai commencé à voir des enfants du voisinage imiter la Diamond Dust de Hyōga, et que j'ai compris que nous avions atteint le public.


5) Et pour finir, quelles sont vos scènes favorites ?

Morishita : Il s'agit sans nul doute des génériques de début et de fin ainsi que de l'épisode 1. Et il y a aussi le chapitre Asgard. Je n'y participais qu'en tant que producteur et non comme réalisateur, mais je pense que ce chapitre amène une originalité qui ne trahit pourtant pas l'esprit de l'œuvre d'origine.


Merci de nous avoir accordé cette interview.

(Propos recueillis en 2002 à la Toei Animation)


Légende des images

Dans l'ending, les décors donnant un sentiment de grandeur ainsi que l'animation des cheveux au vent sont réalisés avec grand talent.
Les scènes de combat bénéficient de diverses techniques mises en œuvre, comme l'usage de peintures, et sont ainsi emplies d'une grande force.
Saint Seiya possède une excellente animation, et les designs des Cloths ont aussi changé au cours de la série.
Les Cloths bénéficient d'ombres sur trois niveaux, qui font ressentir la qualité de l'œuvre, avec des images très expressives.

Fin de traduction



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